• Nuit

    Chantal Duneau

    28 mars 2018

     

    Nuit

    Traversée de bleus frissons

    Appesantie de rêves non éclos

    Chaque feuille est en attente douloureuse

    D’une providentielle averse

    Mais tu n’enfantes que du vent

     

    Nuit

    Tissée d’angoisses

    Au chevet de nos insomnies

    Refuge des espérances tues

    Quand meurent au lointain

    Les sanglots des sources invisibles

    Et que s’installe un effrayant silence

     

    Nuit

    Obscure présence

    Peuplée d’ailes frémissantes

    Jalouse de tes noires magies

    Dans la ronde hallucinante des spectres

    La grâce dansante de l’arbrisseau

    Devient l’éternelle menace

    Au fatal détour du chemin

     

    Nuit

    Diluée lentement à l’horizon blêmi

    Quand naît au monde l’exigeante aurore

    Éclatée au matin pour l’hymne des soleils

     

    Nuit

    Tu cèdes enfin la place au jour.

     


  • Commentaires

    1
    JP leguéré
    Dimanche 31 Mars 2019 à 03:58

    J'ai lu et relu ton beau texte sur la nuit. Chacun de nous a bien sûr son rapport à la nuit, mais j'imagine que beaucoup se retrouvent, comme moi, dans la seconde apostrophe "Tissée d'angoisse, au chevet de nos insomnies..." 

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