• par Christian Popot

    13 octobre 2021

    Ecoute chérie,

     

    Le " moi est haïssable ",

    Le " nous " est préférable.

    Est-il raisonnable ?

    Est-il durable?

     

    La naissance voit : " l'un et l'autre ",

    La connaissance fait éclore : " l'un avec l'autre ",

    L'Amour s'épanouit quand : " l'un est l'autre ",

    La vie met : " l'un à côté de l'autre ",

    La monotonie fabrique : " l'un sans l'autre ",

    Alors arrive : " l'autre avec l'autre ".

     

    Ecoute chéri,

     

    " Si je ne suis pas moi, qui le sera ? " *

    Ecoute moi….. tu ne m'écoutes pas!

    Ecoute moi….. pas à pas.

    "Je ne suis pas mon pays", **

    Je ne suis pas ma patrie,

    Je ne suis pas ma religion,

    Je ne vis pas une fiction.

    Comme tu es "toi",

    Je suis "moi".

     

     

    Ecoute moi….. tu ne m'écoutes pas !

    Ecoute moi… pas à pas.

    Je hais la misogynie,

    Je bannis la misandrie,

    Je suis mon propre moi,

    Je découvrirai ce moi,

    J' inventerai ma liberté,

    Je trouverai ma sérénité.

     

     

    * HD Thoreau.

    ** Humaniste anonyme.

     


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  • par Christian Popot

    10 juin 2020

     

    Cette liste fut ébauchée par Evagre le Pontique. Ce moine, vivant en ermite, avait arrêté ce nombre de vices capitaux à 8. Quelques temps plus tard, un pape - Grégoire 1° - a corrigé la copie du moine et ramené la liste à 7. Dès ce moment plusieurs questions se posent :

    - Est-ce une rectification motivée par l'orgueil ?

    Sur cet échiquier le pape est plus fort que le moine, donc Il décide du nombre à retenir pour la postérité. De plus Il a " la" juste estime de lui-même. N'a-t-il pas été élu par ses frères - non par ses sœurs - il faut rester sérieux en ce domaine. N'est pas " cardinal " qui veut, ce n'est pas le genre de la maison !

    - Est- ce par avarice ?

    Avec 7 on fera le même travail qu'à 8. Il n'y a pas de petites économies. A eux seuls, ces 7 là induisent toutes les fautives "dérives humaines". Inutile de faire dans le superflu ou le redondant. Déjà, à cette époque, la maîtrise des coûts était une préoccupation majeure, la recherche du bonheur pour tous étant simplement au service d'un discours lénifiant.

    Dans cette histoire la question des "capitaux " reste centrale, même si "le capital" a été écrit bien plus tard par un barbu et chevelu. Un ouvrage dans lequel l'auteur aborde de façon exhaustive les histoires complexes de " l'Economie ". Son sérieux a même retenu l'attention des hommes de la finance, du commerce, de l'industrie, de lettres parfois, pour les plus pervers…. n'ont-ils pas repris, en le détournant quelque peu, son slogan favori : "capitalistes du monde entier, unissez- vous". Ce point d'orgue défini, ces véritables pléonexes pourraient même créer leur [ private club] et le baptiser, par simple réalisme :

    "Pleonex Club"

    entrée réservée aux membres .

    - Est-ce par envie ?

    Sept pour rejoindre toute la symbolique liée au chiffre 7. L'envie d'entrer dans ce prestigieux "club des 7".

    Dans la Bible il est écrit que Dieu créa le monde en 7 jours. Six jours de travail, un jour de repos. Ce jour là, le septième :

    - n'est point répugnance au travail, mais repos;

    - n'est point goût pour l'inaction, mais repos;

    - n'est point paresse, mais repos; celui du guerrier ou d'un autre, mais repos.

    Après ces quelques précisions on peut cerner de façon plus aisée, moins entachée d'erreur, le sens profond de l'expression suivante : "la paresse est la mère de tous les vices" .

    Il n'empêche que, bosser six jours sur sept, certain(e)s ont dû relire la Bible il y a peu…. et y trouver quelques idées, qui, aujourd'hui, sentent le retour au servage, voire à un esclavage revisité, actualisé pour la mise en oeuvre de leur "nouveau monde"; tel que l'écrivit, dans un autre contexte historique, H.D.Thoreau : " L'homme laborieux n'a pas le temps d'être autre chose qu'une machine". Pourtant, assure le partisan, ce nouveau monde est conçu par les élites pour le bien être de tous, dans le respect scrupuleux de la devise de leur Ecole favorite : "servir sans se servir" et capable de former de parfaits clones, reconnaissons la rigueur. Un modèle d'abnégation de leur part, de sens inné du service de l'Etat dont personne ne doute, à l'exception d'éternels insatisfaits ou de complotistes grincheux jusqu'à "l'acariâtrité".

    En marge de ces quelques lignes, faut-il se souvenir de ces utopistes qui écrivirent au XX° siècle, l'année 77, "travailler 2 heures par jour" Adret / Seuil ; un ouvrage resté méconnu, écrit par 7 paires de mains ! Est-ce naïveté que de se demander pourquoi, à l'époque au "Ministère du travail", personne n'a phosphoré sur cet objectif tendant vers une idéalité sociétale humaine ?

    La semaine correspond à une séquence de 7 jours, nous en avons rappelé les origines un peu plus haut.

    La période lunaire est de 7 jours.

    L'arc en ciel prend part au festival avec ses 7 couleurs………..

    La planète numéro 7, pour le Petit Prince, désigne la Terre………...

    Dans les contes de fées se retrouve ce même symbolisme autour du 7.

    La fratrie du Petit Poucet était composée de 7 garçons. L'ogre lui-même avait 7 filles. Là, on peut supposer, juste une nécessité, pour la cohérence du récit, de respecter un pur équilibre arithmétique entre sororie et fratrie. Ce conte, au dénouement monstrueux, aida - peut-être - à la préparation psychologique de ce bain de justesse non genrée qu'est l'adelphité ?

    Le Chat Botté avait chaussé des bottes de 7 lieues, en ces temps reculés, le besoin de se déplacer plus rapidement pointait son nez. La planète des fous émergeait déjà à cette époque.

    Folie de cette soif irrationnelle de vitesse, de ce "toujours plus vite", dont le caractère absurde peut être ironiquement symbolisé, au XX° siècle, par ce célèbre cow boy capable de tirer plus vite que son ombre.

    Jamais personne n'a soupçonné et moins encore accusé Blanche Neige de luxure. Pourtant elle était en compagnie de 7 nains. Tous vivaient sous le même toit. Il se dit que: " la chair est faible". Il se dit que: "tout n'est pas blanc comme neige". Une organisation sociétale libertaire, où une tolérance banale - probable - régnant à cette époque pourrait expliquer la situation. La limite s'abattant parfois sur le faible, pour l'exemple, histoire de bien rappeler qui est le maître, ou sur le concurrent potentiel, pour l'éliminer, le bûcher pouvant être l'élément retenu pour en terminer. Le mode d'exécution restant une variable aléatoire régie par le rang social, le sexe, l'époque, la croyance nouvelle en risque d'émergence, l'imagination débridée, la cruauté à l'état pur……….

    Est-ce par colère, bien légitime, que Jésus - celui de Nazareth, universellement connu - chasse les marchands du temple ? Pourtant chacun admet, de façon assez commune, que " la colère est mauvaise conseillère". A contrario, son expression ne devient-elle pas la seule réaction humaine utilisable face à l'inacceptable, et traduirait là une bien juste colère ?

    De son côté, par un cheminement assez différent, Marshall B. Rosenberg analyse la CNV en explorant "les ressources insoupçonnées de la colère". Il nous faut alors craindre qu'utiliser le mot "ressources" puisse générer une approche déviante, en imaginant de faire naître ainsi une source de profit en exploitant un péché capital !

    Quant à la gourmandise, n'est-ce pas simplement le fait d'apprécier les bonnes choses ? Entre un gourmand et un gourmet la frontière est confusément tracée. Soyons réaliste, après 2 mois de confinement les pâtissiers doivent "plein pâtisser", les restaurateurs "plein restaurer", les vignerons doivent pouvoir faire déguster leurs vins, tous, de toutes régions, même ce petit vin de Chahaignes, qui mérite lui aussi le détour.

     

     

    Avec les remerciements pour l'aide secourable, indéfectible, salvatrice apportée - à l'auteur de ces quelques lignes - par le second degré, l'ironie, la dérision…………

     

     


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  • par Christian Popot

    19 janvier 2021

     

    De la route le sentier est invisible,

    Prétendre à son existence serait risible.

    Pourtant, parfois, l'infiniment petit

    Se plaît à échapper aux plus érudits.

    De ces voyants - aveugles - le sentier n'en a cure.

    Un jour, leur guérison viendra, il veut en être sûr.

    Naïf, il pense l'Homme capable de sagesse,

    Naïf, il n'imagine pas tous ceux capables de bassesse.

     

     

    Chaque jour le sentier des mulets

    Voit passer le collecteur de lait.

    L'homme et la bête laissent leurs empreintes,

    Chacun à sa façon, jamais feintes.

    Les saisons impriment leur variante,

    L'herbe verte, les fleurs éclatantes,

    Les feuilles mortes, les branches décharnées des arbres.

    Un jour, l'hiver fermera le sentier de son armée d'ombres.

     

     

    Chaque jour le sentier de la guerre,

    Par la folie de ces hommes, a été plus ouvert.

    Tous les démons de la terre s'y sont engouffrés,

    Traînant dans leur sillage un air soufré,

    Détruisant tout sur leur passage,

    Anéantissant tous les espoirs du sage,

    Ignorant avec conscience tous ses messages,

    Préférant rejeter ce porteur de mauvais présages.

     

     

    Chaque jour le sentier siffle, vainement, la fin de la récréation.

    Les désastres annoncés font légions.

    La financiarisation du vivant inscrit sa destruction.

    L'appât du profit immédiat nie l'obligatoire réaction.

    La cupidité régnante tue, dès son émergence, toute action.

    Les bricolages proposés se drapent de collusions.

    Un temps peut-être, feront-ils illusion ?

    Cette voie ne leur évitera pas, d'un monde la disparition.

     

     

    Lueur d'espoir : le plus fragile des mortels n'est pas celui que l'on croit.

    Un jour la nature, qui ne connaît pas de frontière, reprendra ses droits.

     

     

    Les années passent, quelques dizaines ?

    Les années passent, quelques centaines ?

    Les années passent, ……..des millénaires

    Seront peut-être nécessaires,

    Pour que la nature panse ses plaies.

    Qu'elle prenne son temps, il ne lui sera pas compté.

    De la destruction, les coupables ne peuvent prétendre l'ignorance,

    De la guérison, les responsables ne pourront exiger l'urgence.

     

     

    Un jour…….un jour, un sentier solitaire

    Reprendra vie; les oiseaux dans les airs,

    Saisiront leur pitance dans de gracieux mouvements d'ailes.

    Les chasseurs - cueilleurs le feront devenir sentier de trail.

    Des fleurs de toutes les couleurs orneront ses abords.

    Des sentiers de la mer jailliront de bâbord et de tribord.

    Ils auront vaincu leur mortifère solitude,

    Pour renaître sous toutes les latitudes.

     

     

     

     


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