• par Nadine Foissotte

    16 mai 2020

     

    Il éclate avec une fureur sans égale

    Feu rougeoyant, ardent et ravageur  

    Dans tout votre être, il s’empale

    Attaque sans pitié votre cœur

    Le broie, le lamine et déloyal

    S’éteint, laissant cendres et douleur

     

    Il crépite dans la cheminée…

    Les flammes dansent joyeusement

    Alors que derrière les vitres gelées

    Le froid étreint le village endormi

    Une douce chaleur nous envahit

    Le cœur se desserre doucement.


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  •  

    par Louis-Marie Roussiès

    novembre 2019

    Vernouillet s’étend sur deux plateaux qui dominent la ville de Dreux. Son cœur est occupé par un site naturel préservé, en partie classé en zone inondable : la vallée de la Blaise. Elle offre un espace de verdure alternant la prairie avec des parcelles cultivées. On est agréablement surpris par son petit centre-ville, champêtre, favorable à la promenade et aux échanges, aux creux d’anciens marécages,  pourvu de son Eglise « St Sulpice » dont les origines remonteraient au 12ème siècle, d’un centre culturel « l’agora », d’une piscine municipale et d’une bibliothèque.

    La ville très étendue est malheureusement traversée par une quatre voies, sonore, polluante, qui crée une partition du territoire par endroit. Mais de nombreux projets sont en cours pour favoriser l’échange entre les quartiers.

    Un apport culturel remarquable est offert aux habitants :

    • Un atelier à spectacles : lieu ambitieux de création artistique, de formation d’acteurs, ouvert aux jeunes des écoles, et qui présente une quarantaine de spectacles par an.
    • Une salle municipale « l’Agora » qui accueille tous types de manifestations : des concerts, des repas dansants, des expos, des cérémonies diverses.
    • Une bibliothèque municipale : lieu de rencontres, d’échanges avec des expositions, des conférences, des clubs de lecture, des rencontres d’artistes…

    En outre, la proximité de Dreux, voire son imbrication par endroits, enrichit considérablement l’apport culturel de Vernouillet : 

    - L’université du temps libre avec une quarantaine de cours et d’ateliers

    - La médiathèque de l’agglomération

    - Le théâtre en centre-ville avec une trentaine de spectacles.

    - Un cinéma de 12 salles.

    - Une grande librairie.

    Habiter Vernouillet, cinquième ville du département d’Eure et Loir, est un privilège, offrant à tous un parfum de campagne et une possibilité unique de se cultiver.

     


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  • par Louis-Marie ROUSSIES

    2019

     

    Il était une fois, au milieu des marais, de pauvres paysans qui cultivaient quelques lopins de terres (des mottes)* séparés les uns des autres par de grands fossés remplis d’eau pendant l’automne et l’hiver. Ils se déplaçaient en barque. Le père, la mère et leurs six enfants habitaient dans une hutte* (cabane en bois)

    Cet hiver-là était très froid et le bois venait à manquer. La mère dit à son époux : «  Nous ne pourrons pas survivre, il fait trop froid et la nourriture vient à manquer, il faut rejoindre le village le plus proche » Les enfants recroquevillés dans un coin de la cabane approuvent de la tête « Il faudra faire plusieurs tours, sinon la barque va chavirer, murmure le père.  Et là-bas nous ne connaissons personne où vais-je les mettre par ce grand froid ? » « Tu trouveras bien un abri, ce sera toujours mieux qu’ici crie la mère, on meurt de froid et on commence à avoir les pieds dans l’eau »

    L’expédition dans les fossés fut laborieuse, dangereuse, plusieurs fois le bateau faillit chavirer. Une chance car personne ne savait nager.

    Ils arrivent au village, se regroupent dans une auberge remplie d’hommes qui se moquent d’eux  « Regardez ces gens tout dépenaillés… Ils sentent mauvais… Ils vont nous apporter leurs maladies… Ils vivent comme des sauvages… On ne comprend même pas ce qu’ils disent » Ceux qui parlent ne sont pas plus raffinés, presque tous à moitié ivres dès le début de la journée, leurs enfants trainent dans les rues, font des bêtises, peu vont à l’école que vient d’ouvrir le curé.

    Les fenêtres se ferment quand ils déambulent dans la grande rue du village. « Sauvages… retournez dans vos marais mouillés… » Quelques enfants les suivent et veulent se joindre à eux. Le denier de la famille, Alphonse, joue avec avec eux et se perd dans les ruelles. Il appelle, il crie, rencontre une dame bien habillée, au visage doux : « Je ne te connais pas, ne viens-tu pas de ces marais, par ce froid, quel malheur pour vous ! » l’enfant parle, elle a du mal à comprendre…Il se met à pleurer. Elle lui prend la main mais il se sauve à toutes jambes et se heurte à un très vieux monsieur qui a perdu toutes ses dents : « N’aie pas peur, je ne vais pas te manger, je n’ai plus de dents » Il lui sert la main et tente de l’emmener chez lui. L’enfant lui crache au visage et s’évade.

    Soudain, il entend les cloches de l’Eglise sonner. La nuit commence à tomber. Il voit une lumière scintiller à travers la fenêtre d’une grande maison et se dirige dans sa direction. Une voix l’appelle, c’est celle de son père. Après s’être de nouveau perdu il retrouve sa famille, toute recroquevillée au pied de la petite Eglise. Un vieux curé vient ouvrir. « Pour la nuit vous pourrez dormir au fond de l’Eglise, mon sacristain va vous apporter des couvertures »

    La nuit est agitée et froide…Dès l’aube une grande dame élégante ouvre la porte, marche de long en large dans les allées, manque de heurter les enfants étalés près du chœur. D’une voix forte et criarde, elle annonce «  Je suis la propriétaire du château, je viens vous chercher, je vais vous loger… »

    Ils s’activent, croyant rêver…

    Arrivés au château, qui se tenait à deux pas, la dame leur annonce : «  Je vais vous loger dans la grange, il y a du foin et de la place pour tout le monde, ce sera toujours mieux que vos huttes. Mais il faudra aider pour les travaux de la ferme et s’occuper des animaux… Je vous donnerai à manger »

    Ils s’installent, trouvent une place pour chacun, vomissent tous les uns après les autres en raison de la forte odeur dégagée par les animaux. Un vieux serviteur leur apporte un breuvage fait de vieux pain trempé dans un bouillon de légume.

    De l’ouvrage il n’en manque pas ! Le soir ils sont épuisés. Les enfants travaillent aussi pour le soin des animaux. Ils mangent souvent les restes des repas, les mêmes que l’on donne aux chiens…

    Le printemps arrive enfin.

    Ils se disent : « Retournons dans nos marais ! Là-bas, on mange ce qu’on veut grâce à notre pêche et notre chasse, on n’est pas commandé, on est libre… On va calfeutrer la hutte pour l’hiver et faire une grande réserve de bois…»

    Ils retournèrent dans leur marais, y vécurent pauvrement, mais fiers de leur indépendance.

     

    N.B. Inspiré en partie d’une histoire vraie

     *Terme local


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  •  par Aimé LAMOUROUX

    13 mai 2020

     

    Je suis un coronavirus,

    Petit, tout petit, un minus.

    À cheval sur des postillons

    Je vais de maison en maison.

     

    Je suis petit mais très costaud,

    Je me ris des anti-viraux,

    Pas étonnant qu’on me déteste,

    Qu’on me craigne comme la peste.

     

    Je suis affreux et je fais peur,

    Mon arrivée crée la terreur

    Et quand chez vous je m’introduis

    Le jour devient bientôt la nuit.

     

    Je suis méchant sans le savoir,

    Je fais du mal sans le vouloir.

    Venu de l’on ne sait trop d’où

    J’essaie de vivre parmi vous.

     

    Dans vos poumons je me prélasse,

    Pour moi, c’est un immense espace.

    De votre souffle je m’enivre,

    Chacun sur terre a droit de vivre.

     

    Et c’est sans peine et sans remord

    Que parfois j’apporte la mort ;

    Sachez que je n’y suis pour rien

    Moi qui ne sais pas d’où je viens.

     

    On m’accuse de tous les maux,

    C’est vrai que je suis un fléau,

    Mais si grâce à vous je prospère

    C’est peut-être un mal nécessaire.

     

    Dans quelque temps je partirai,

    Vous pourrez alors respirer.

    Mais n’oubliez pas qu’un jour

    Je pourrais être de retour…

     

     


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  • Jean-pierre Leguéré

    23 janvier 2020

     

    C’est parti ! Bonjour ! Aurevoir ! merci ! Bonjour ! Aurevoir, merci ! Bonjour aurevoirmerci !!

    …Cédric, Il m’avait dit, en rigolant, que je le menais à des sommets de plaisir, et que, du coup, on irait vivre en montagne, il avait dit que j’étais son edelweiss ! Toujours plus haut ! qu’il avait dit. Moi je l’ai cru…Bonjour ! Tiens celui-là, il aime les petits gâteaux et encore les petits gâteaux ! Aurevoir ! merci ! Résultat, je suis chez Auchan ! Pas à la montagne, au champ ! c’est marrant, non ? Oh lalalalala, celui-là qu’arrive, je le connais ! Toujours le téléphone collé aux oreilles, il sait même pas que j’existe…ce con, un jour je le ferai payer deux fois…Bonjour ! Ben non, il ne répond pas, ma parole il me prend pour une caisse automatique ! Aurevoir merci . Si j’étais une fleur de montagne, peut-être qu’il me jetterait un regard, ce con ! Edelweiss qu’il disait Cédric…Putain, j’ai mal au dos…Bonjour ! Sourire, sourire ! Ah voilà qu’elle me paye en tickets-restau… et elle sait pas compter… v’là qu’elle recommence ! On va perdre du temps, les autres derrière, ça va les agacer grave…sourire, sourire ! Aurevoirmerci ! Ah, salut, Maria ! V’là que tu fais les courses ! C’était bien hier avec les gosses ? Tiens, toi aussi tu prends des petits Lu…Oui, c’est pour les gamins, comme chez nous ! Tu sors à quelle heure, ce soir ? …Bon, alors, à tout-à-l’heure ! Salut, Bonjour à Jean-Jean! Bonjour ! Ohlala, le caddy ! Ils sont combien chez eux ? Douze ? Et y a de la sucrerie, de la sucrerie, elle va les tuer ses mômes ! Aurevoir merci ! Bonjour ! …. Ah ! le code-barre ? Où il est le code -barre ? Faut que j’appelle Rainette !… Oui, Madame, j’attends la chef de rayon parce qu’il n’y pas de prix sur les petits poisVont encore s’impatienter les gens et la queue ça s’allonge, la queue ça s’allonge, ça l’aurait bien fait rigoler Cédric ! Mais la queue qui s’allonge pour moi, c’est pas du plaisir, ah ben non alors ! Parce que c’est leurs gueules à eux qui s’allongent… Combien tu dis ? Quel code ? C’est bon ! Y pourraient pas mettre les codes sur les produits, non ? Boulot de merde ! Ah oui, merci ! Au Revoir, Madame… Bon après-midi vous aussi ! J’aime pas quand c’est l’après-midi, rapport que je me sens lourde même si j’ai pas déjeuné…avec le comptage de caisse, du coup, j’serai pas à la maison avant 9 h ce soir…Les mômes, ils vont m’attendre…Bonjour…vous avez pas pesé les poireaux ? …non, non, ça dérange pas ! Allez vite les peserça me donne une petite pause, pourvu qu’elle courre pas…Du coup, le type derrière là il commence à prendre l’air impatienté…ça me tue ça…leur gueule c’est ça qui donne le stress… c’est vrai quoi !

     

    Au revoir ! Merci !

     


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